Contrats publicitaires juteux ou pression médiatique, il ne fait pas bon d’être athlète de haut niveau ces temps-ci, surtout lorsqu’il est question de dopage. En tout état de cause, 2007 restera une année particulièrement sombre dans la lutte contre le dopage, car les exemples ne manquent pas : Tour de France, le cas de la sprinteuse Américaine Marion Jones ou encore plus récemment l’affaire autour de la joueuse de tennis Suisse, Martina Hingis. Il en résulte donc que le dopage ne se limite donc pas à un sport en particulier, mais qu’il est bien un phénomène global qui touche la quasi-intégralité de la sphère sportive. Existe t-il encore un voire plusieurs « sports propres », ou sommes-nous condamnés à devenir les spectateurs de show sportifs travestis ? Dans un récent entretien accordé au quotidien Le Monde, Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), confiait que la prolifération des scadales autour du dopage, « décrédibilise le sport ». En effet, à quoi bon se passionner pour des compétitions pour lesquelles les résultats sont parfois connus d’avance et dont les protagonistes s’achètent une gloire volatile ?

Des contrôles insuffisants

Depuis qu’il a pris les rênes du CIO en 2001, Jacques Rogge n’a en effet cessé d’intensifier ses politiques de contrôle anti-dopping. Pour cause, sous son mandat les tests anti-dopage sont passés de 2.000 en 2004 à 4.500 en 2007. Encourageant mais insuffisant car on voit par exemple que 12 sportifs ont été contrôlés positifs aux Jeux d’Olympiques de de 2000 à Sydney, et que quatre ans plus tard ils étaient 26 à Athènes, soit plus du double ! En d’autres termes, de plus en plus d’athlètes jouent avec les seringues tandis que les sanctions elles, ne se durcissent pas ! Au Canada, on envisage même de criminaliser le dopage mais il semble que les lobbys sportifs canadiens voient ce projet législatif d’un mauvais oeil. En définitive, au delà du durcissement de la législation anti-dopage, à l’encontre des athlètes et de leurs fédérations, c’est avant tout un revirement des mentalités qu’il faut opérer. Sensibilier les jeunes sportifs dès le plus jeune âge sur les valeurs et la déontologie du sport, tel devrait être le travail des entraineurs et des fédérations sportives dans le monde. Sans cela, le sport perdra tout sa splendeur, et le revers de la médaille dans ce genre de scénarios, c’est qu’il est souvent très difficile pour un athlète, de laver son honneur après avoir été mouillé dans une affaire de dopage.

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