Imaginez devant vos yeux un avion large comme un terrain de football et haut comme un immeuble de sept étages et vous apercevrez alors, le plus grand avion commercial que l’on ait jamais construit, son nom ? L’Airbus A380, qui vient ainsi mettre un terme à 40 années de règne du Boeing 747, qui jusque là pouvait se targuer du titre de plus porteur de l'aviation civile au monde.

Un décollage tardif

Néanmoins, avec de lourds retards dans le développement et la mise en vol, il en aura fallu du temps, beaucoup de temps pour voir pointer le nez de ce paquebot du ciel sur les pistes des plus grands aéroports de la planète ; au final c’est un contretemps de près deux années, auquel l’avionneur européen Airbus a été confronté. Hier à l’aéroport Changi de Singapour, ils étaient 455 privilégiés à détenir leur ticket pour le baptême du ciel de l’A380, parmi eux 9 Franaçais qui ont pu profiter de cette attraction unique en son genre, qui restera gravée dans leur mémoire à jamais. Pour pouvoir dire ensuite « j’y étais », certains passionnés d’aéronautique, accompagnés de leur conjoint et enfants, n’ont pas hésité à débourser la petite bagatelle de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour un siège ou une suite, lorsque les places pour ce premier vol ont été mises aux enchères sur eBay sous le slogan : "First to fly A380". Mais que les prochains voyageurs de l’A380 se rassurent, les prix des billets seront réduits de 10 à 12 fois lorsque cet oiseau de 361 tonnes (à vide) prendra son envol définitif au premier trimestre 2008.