Sous cette gueule d’ange qui est encore en train de faire ses classes dans le championnat World Series by Renault, se cache sans doute l’un des futurs grands espoirs de la F1 de demain. Du haut de ses 19 printemps, l’allemand Sebastian Vettel est devenu le week-end dernier, le 6ème plus jeune pilote à prendre le départ d’une course de Formule 1. Mieux encore, le natif de Heppenheim s’est offert le luxe d’inscire son premier point lors de son batptême du feu, grâce à la 8ème place qu’il a arraché sur l’oval d’Indianapolis, une 8ème place qui ne doit rien au hasard. Appelé au pied levé suite au terrible crash du Polonais Robert Kubica, intervenu une semaine auparavant sur le circuit Gilles Villeneuve à Montréal, Sebastian Vettel, pilote essayeur au sein de l’équipe BMW Sauber F1, a démontré dès sa première course qu’il avait tout d’un grand. Le jeudi précédant la course, lorsque les médecins de la F1 ont défendu à Kubica de courir le Grand Prix des USA, Sebastian Vettel n’a pas hésité à sauter dans le baquet n°10 et baisser la visière de son casque, pour pénétrer dans la cour des grands.

Sur les traces de Schumi

Disputer sa première course de F1 comporte son lot d’émotions et d'adrénaline pour chaque pilote, mais débuter en cours de saison c’est encore plus diffcile, qui plus est Sebastian n’avait pas piloté de F1 depuis la mi-avril. Auteur d’une brillante première séance de qualifications, le jeune loup fougeux arracha une prometteuse 7ème place sur la grille de départ. Le chiffre 7 rime souvent avec la chance, et pour cause...ne serait ce pas un certain Michael Schumacher, sacré 7 fois champion du monde, qui aurait pour son 1er GP, décroché une 7ème place sur la grille de départ du GP de Belgique, un beau jour d’été 1991 ? Une fois le drapeau à damiers passé, Sebastian Vettel n’a pas eu le temps de rester sur son petit nuage car il savait bien que la récréation était terminée, et qu’il faudra rendre le volant à son coéquipier Polonais convalescent, lors du Grand Prix de France à Magny-Cours. Dans la presse sportive, il se murmurait en ce début de semaine, que Mario Theissen, directeur de l’équipe BMW F1, ne serait pas opposé à aligner en 2008 une paire de pilotes 100% germaniques. Vettel pour venir épauler Nick Heidfeld, en poste depuis l’an dernier ? Une hypothèse qui serait favorable à l’image de BMW en Allemagne. Mais si ce jeu de chaises musicales avait bien lieu, le grand perdant de la partie, serait le miraculé Robert Kubica.